La disponibilité : quand le vide devient un art de la présence.

Le mot disponibilité vient du latin disponere : « mettre à sa place, ordonner, arranger harmonieusement ».
Une racine qui nous invite à entendre la disponibilité non pas comme une simple ouverture, mais comme un état intérieur juste et ordonné, un espace où tout a trouvé sa place.

Être disponible, ce n’est donc pas se rendre vide par manque, mais créer du vide par présence.
C’est libérer l’espace intérieur des émotions, des peurs et des réactions, pour redevenir un lieu vivant, fluide, prêt à accueillir.
C’est, au fond, un art : celui de laisser la vie circuler en soi — sans résistance, sans attente — simplement dans l’écoute du moment.

Être disponible, ce n’est pas seulement être là, à l’heure et au moment convenu.
Ce n’est pas seulement offrir son temps, son attention ou son écoute.
C’est avoir la capacité, la place et le pouvoir de ressentir.
C’est être présent dans l’intimité de ce qui se vit à l’intérieur.
C’est sentir son état d’être, reconnaître ce qui bouge, ce qui vibre.

La véritable disponibilité naît quand le soi n’interfère plus.
Quand nos émotions, nos blessures ou notre besoin de contrôle ne viennent plus brouiller l’espace de l’instant.
C’est une forme de silence intérieur, un espace vide, vaste et accueillant, où tout peut être entendu.
Dans cet espace, on ne cherche pas à comprendre, à réparer ou à réagir — on capte.
On devient ce réceptacle vivant, une présence intuitive, capable de sentir avant même que cela ne se manifeste.

Être disponible, c’est avoir traversé son propre mode survie.
C’est ne plus être dans la réaction, mais dans la résonance.
C’est, en quelque sorte, avoir vidé son vase intérieur pour laisser la vie circuler librement.

Alors, comment aller vers davantage de disponibilité ?
En amenant du vide.
En se délestant, en respirant, en écoutant sans vouloir comprendre.
En laissant les émotions s’écouler, les pensées s’alléger.
En créant, comme un enfant qui prend un crayon juste parce qu’il en a envie, sans attente, sans enjeu.

La disponibilité est un état d’amour silencieux.
Un espace où l’autre sent qu’il peut être lui-même,
où il sent qu’il a la place — et que cette place est seulement pour lui.
Un espace où chacun peut se sentir reconnu, exister sans se justifier.
Et dans ce vide vibrant, dans cette écoute pure, la vie se révèle — simplement et l’échange devient symphonie.

A bientôt
Marie

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