Cette simple question n’est pas celle que l’on pose de prime abord, lorsqu’un proche nous évoque son combat intérieur, un challenge du moment, des pensées difficiles, un épisode compliqué. Et il est possible qu’on ne la pose jamais finalement, trop occupé à trouver une parade.

Et c’est tout naturel, car cela déclenche nos propres peurs et blessures, et nous parle de notre humanité.
On va en effet plutôt se tourner tout de suite vers ce qui peut lui apporter de l’apaisement, c’est à dire lui trouver des solutions, pour le soulager et le sortir de sa traversée du désert … on devient le Macgyver des solutions tout en un…… car sa souffrance nous est tout juste insupportable, épidermique.
On cherche même parfois à minimiser ce qu’il nous raconte pour lui dire que ce n’est pas si grave, qu’il va s’en sortir, que ça va aller, qu’il y a pire dans la vie….ce qui est un moyen de cautériser la plaie vive de la souffrance et du mal-être qui se manifestent devant soi, et qui sont parfois difficiles à regarder ou même entendre.
Le meilleur dans tout ça, c’est que cette personne qui nous est chère va s’en sortir. A sa manière. Et rarement avec les solutions que l’on a pu proposer.
Vous vous demandez bien où je veux en venir ?
Et bien, je viens juste remettre de la pleine présence dans ces situations que nous expérimentons tous en permanence.
Car cette personne, dans ces moments-là, quand elle s’adresse à nous, avec ses doutes, ses souffrances, ses histoires….n’a pas besoin de solutions.
Cette simple question » comment te sens-tu ? » est un remède bien plus puissant !
Avec cette question, on peut alors permettre à l’autre de :
- s’exprimer librement et sans jugement,
- s’autoriser à être dans ses ressentis
- traverser ce désert accompagné
- se sentir compris, écouté
- se sentir en sécurité
- accepter ce qui se passe et prendre conscience de ses émotions plus facilement
Alors, prêt(e) à essayer ?
A bientôt
Marie