Ce n’est pas la pensée positive qui aide à aller mieux dans le fond.
Evoquer la pensée positive comme un art du mieux-être est limité et incertain.
C’est bien pour cela que beaucoup en sont revenus déçus et désillusionnés.
Croire qu’en pensant positivement notre vie va changer est un leurre. C’est plutôt mettre un chapeau sur un volcan prêt à rugir, et cela n’arrange rien.

Les grands mouvements de développement personnels ont évoqué la pensée positive, sans donner le mode d’emploi et c’est bien pourquoi il y a cette sensation d’échec dans cette « pratique ».
En effet, il ne s’agit pas tant de transformer ses pensées pour ne voir que le positif dans notre vie, que de s’attarder précisément sur notre mode de pensées.
Car il a été découvert que nos pensées ont autant de pouvoir que nos actions et ainsi créent notre réalité.
Pourquoi ? Parce que notre cerveau ne nous contredira jamais et, au contraire, renforcera notre pensée pour que nous finissions toujours par conclure : « j’avais bien raison de penser ainsi, preuve en est »
Par exemple, si je pense que les chiens sont méchants, tous les chiens que je croiserai, ou presque, me donneront la preuve que ce que je pense est vrai, et seront agressifs. (si, si ! essayez…)
Or, si nos pensées sont toutes dans le jugement, la peur, la rigidité… il est fort probable que notre vie soit alourdie par elles, et que nous ressentions un besoin de légèreté ou de fraîcheur.
On ne peut cependant être dans des pensées positives en permanence, puisque la vie nous chahute, nous heurte, qu’il y a des hauts, des bas, des biens et des moins biens.
Maintenir une pensée positive forcée ressemblera alors davantage à une prise en otages pour la part souffrante en soi qui n’est ni entendue ni reconnue, voire méprisée. Bref le mode « je fais l’autruche » est activé !
Mais alors, pourquoi parle-t-on de pensées positives puisque cela ne semble qu’un leurre ?
Parce que c’est le changement du mode de pensées qui a besoin d’être étudié pour vivre une vraie transformation intérieure et un mieux-être.
Parce que l’état intérieur positif fait effectivement des miracles de mieux-être, mais pas par la seule pensée.
Comment arrive-t’on à cet état positif intérieur ?
En revenant à l’harmonie, à l’équilibre.
On est constitué de positif et de négatif en soi, de noir et de blanc, de yin et de yang. Il n’est donc pas tant nécessaire de faire apparaître du positif partout que d’ajuster l’équilibre intérieur entre positif et négatif.
Puisqu’on a cette tendance à voir davantage de négatif dans notre vie, il est effectivement essentiel de ramener tout le positif de notre vie au même niveau, pour l’équilibre :
En écoutant nos pensées jour après jour pour y trouver tout ce qui nous alourdit : le jugement de l’autre et de soi, l’anticipation de ce qui va se passer ou être dit, les peurs…
En s’autorisant à transformer avec douceur ces pensées, en leur montrant un autre chemin, une autre vision.
En s’attachant chaque jour à ce qui a été agréable à vivre dans la journée, si petit soit-il, plutôt que ce qui ne l’a pas été. Sans faire l’autruche sur les émotions et ressentis lourds qui ont besoin de notre regard.
En écoutant les ressentis du corps plutôt que nos pensées, et en lui donnant le réconfort et la réassurance dont il a besoin.
Penser positif, c’est laisser se manifester l’équilibre en soi.
A bientôt
Marie